Il existe deux sortes de noms de personnes : ceux que l'on peut traduire en simple transcription, et ceux qui nécessitent une explication supplémentaire parce qu'ils possèdent une connotation. Par convention, on appellera les premiers les noms de personne simples et les deuxièmes, les noms de personne culturels, que nous nous proposons d'examiner dans cet article.
Nous avons observé 44 oeuvres littéraires coréennes traduites en français et relevé 68 noms de personne culturels coréens. En principe, les traducteurs doivent les traduire afin que les lecteurs du texte traduit aient la même connotation que ceux du texte original.
Pour les traduire, les traducteurs ont opté pour quatre stratégies : transcription, insertion de notes du traducteur, ajout d'explication et remplacement par une interprétation.
Dans nos corpus, les traducteurs adoptent le plus souvent la stratégie de la transcription, malgré le risque que cela représente pour la transmission de la connotation. La deuxième stratégie la plus employée est celle de l'insertion de notes du traducteur. En ce qui concerne l'ajout d'explication, nous en avons relevé sept exemples. Seuls deux équipes de traducteurs ont recouru au remplacement par une interprétation.
L'analyse de la traduction de ces noms de personne nous montre trois points problématiques : transcriptions erronées, transcriptions différentes pour un nom de personne culturel donné et insertion de notes du traducteur trop longues.
Lorsque le lecteur du texte traduit peut comprendre la connotation du nom de personne culturel par le contexte, il suffit de le transcrire mais dans le cas contraire, le traducteur peut, en plus de la transcription, insérer une note ou ajouter une explication dans le texte à condition qu'elles ne sont pas trop longues.