Valéry a toujours été très sensible lorsqu'on a parlé de l'infleunce de Mallarmé. Certes, il s'est habitué à être considéré comme le disciple de Mallarmé. Toutefois il s'en taisait assez longtemps jusqu'en ses 50 années, même 20 ans après la mort de son maitre. Sa situation était peut être délicate. Il a voulu rendre hommage à son maitre, mais aussi se défendre contre les malentendus de la critique. Il a publié, bien très tard, divers écrits sur Mallarmé. Surtout neuf entre eux qui se sont insérés dans ses Variétés , sont exclusivement offerts à Mallarmé.
Les écrits de Valéry sur Mallarmé rédigés en divers occasions ont des apparencs très compliquées. Ils sont composées des respects à son maitre, des souvenirs avec lui, des analyses de ses oeuvres, et aussi des critiques exécutées sur lui un peu scrupuleusement. D'ailleurs, Valéry confesse qu'il n'a pu démêler l'existence de Mallarmé de son action de présence intime. Ici, entre Mallarmé et Valéry, s'exerce l'identification parfaite. Mais en même temps, Valéry s'essaie de maintenir sa propre identité, son originalité.
Les analyses de Valéry dans ses écrits sur Mallarmé se portent surtout sur le langage. Et c'est là même, où Valéry se différencie de Mallarmé. Il s'oriente vers les mécanismes de l'esprit tandis que Mallarmé ne vise qu'un but : le langage. Sans aucun doute, il accepte de son maitre des éléments fondamentales de ses pensées, mais ne consent pas parfaitement à ce qui a été réalisé par lui. Le critique Valéry s'y apparaît plus ou moins imperceptiblement, et aussi invinciblement.