Dans cette étude, nous avons pour ambition générale de rapprocher la théorie linguistique et la didactique qui nous semblent s'éloigner de plus en plus. Les relations directes entre l'enseignement du français langue étrangère et les grammaires savantes issues de la linguistique n'existe que dans un sens d'une référence stabilisée que l'enseignant de langue envisage de temps à autre de consulter afin de tenter de répondre à des interrogations linguistiques et métalinguistiques. Au delà de cette relation directe, l'enseignement et la théorie linguistique sont indirectement liés aussi. L'une des grandes difficultés auxquelles se heurtent les enseignants de français, depuis toujours, réside dans l'explication des temps verbaux. Les éléves sont trop souvent déroutés devant le nombre et la diversité des valeurs attribuées aux multiples emplois reconnus dans les textes Il suffirait d'évoquer l'éventail des effets de sens attribués à l'imparfait français pour faire ressortir l'inefficacité d'un enseignement. Pour expliquer des temps verbaux, nous faisons appel à la psychomécanique de Gustave Guillaume qui a l'avantage sur beaucoup d'autres de poser un ensemble d'hypothèses qui permettent d'avoir un aperçu global du système verbal français. Dans cette étude, nous pourrions relever quatre principes essentiels de la psychomécanique qui s'inspirent largement des enseignement du temps pschomécanique: la distinction entre langue et discours, congruence entre physisme et psychisme, unicité de la condition et multiplicité de la conséquence, et temps opératif. Ces idée de base constitue la base de l'architectonique du système temporel du français, issu d'un domaine perceptif tri dimensionnel. Cet architectonique du temps, cognitivement fondée sur la perception humaine de l'espace permet de traduire l'opération psychique sous jacente à la formation de l'image temps. Cette opération psychique est désignée par le terme chronogenèse. Elle est l'aboutissant d'une opération mentale extrêmement brève que le sujet parlant répète en lui chaque fois qu'il lui faut exprimer le temps. La chronogenèse n'est donc pas seulement la genèse, en pensée, de la représentation du temps gradué allant du mode quasi nominal au mode subjonctif puis au mode indicatif, mais un moyen très utile pour l'enseignement du temps. En comprenant cette image temps, les apprenants pourraient dégager une vue globale du système verbal français. Et cette schème leur livre la valeur fondamentale, à savoir signifié de puissance, des formes verbales, laquelle produit des effets de sens divers, relevant du discours. Ainsi, les apprenants comprendraient le principe explicateur de tous les emplois.