Comment le cas du coréen peut-il être réalisé de façon adéquate? Partant de l'hypothèse qu'il ne faut pas confondre le cas de langue, qui est un cas précoce, inscrit dans la forme même du nom dès sa constitution en langue, et le cas de discours, dont la construction plus tardive ressortit au discours et qui est, par conséquent, obtenu seulement en phrase, nous avons comparé la réalisation du cas en français avec celle du cas en coréen. Etant donné que le français et le coréen sont dépourvus du cas de déclinaison au sens propre du terme, ces deux langues diminuent le nombre des cas de langue et augmentent en conséquence le nombre des cas de discours. Par ailleurs, la réduction du nombre des cas sémiologiques dans la langue apporte la conséquence d'un élargissement de la neutralisation de plusieurs cas psychiques sous un seul cas sémiologique et, par conséquent, donne lieu au cas synthétique(ou cas synaptique) qui réunit en lui, sans discriminer en langue les fonctions de sujet, d'objet et d'attribut. Le cas synthétique de langue, cas zéro et négatif, devient en discours un cas positif, soit sujet, soit objet, soit attribut. Il peut donc se résoudre en discours en cas analytiques et positifs, l'agent de résolution étant l'ordre des mots ou la relation sémantique entre les arguments et les prédicats. En coréen, certains mots d'aide, nommé keogjosa, en même temps qu'ils apportent au substantif une fonction de discours, lèvent l'indiscrimination du cas synthétique. C'est à dire que le coréen possède une bon moyen de clarifier la fonction syntaxique. Parmi ces mots d'aide, {ka}, {nûn}, {rûl} sont des marqueurs du cas d'extension qui indique l'extension revenant au nom dans la phrase. Donc, il leur faut mentalement être en direction du large ou de l'étroit-l'aboutissant étant, respectivement, l'universel ou le singulier.