Dans les recherches qui ont pour objectif de comparer le roman et le film, le problème de l'adaptation et celui de la narratologie sont importants. Nous avons donc entrepris une analyse sur les aspects de l'adaptation cinématographique dans Gervaise de René Clément, film adapté de l'Assommoir d'Émile Zola.
Pour examiner le type d'adaptation de ce film, nous avons analysé les trois éléments : la différence des éléments dans l'histoire entre l'Assommoir et Gervaise, la fonction narrative de la voix-off et la fonction narrative des techniques caméra.
Premièrement, nous avons constaté que plusieurs éléments dans l'histoires de l'Assommoir n'apparaissent pas dans Gervaise. Malgré cet aspect des omissions de l'histoire, la plupart des sujets de l'oeuvre originelle a été sérieusement traitée dans Gervaise.
Pour l'analyse de la fonction narrative de la voix-off, notre intérêt va surtout à la problématique du narrateur. À la différence du narrateur extérieur à l'histoire dans l'Assommoir, le narrateur dans Gervaise est un personnage dans l'histoire. L'héroïne elle-même raconte sa propre vie au spectateur en utilisant la voix-off. Ce procédé cinématographique fonctionne comme la technique efficace de la narration. Il contribue à résumer des histoires, à diviser des séquences et à donner au spectateur des informations sur l'intérieur de l'héroïne-narrateur ainsi que sur d'autres personnages.
Dans l'analyse de la fonction narrative des techniques caméra, nous avons constaté que Clément a utilisé souvent le procédé de fondu au noir et celui de fondu-enchaîné. Ces deux procédés fonctionnent aussi comme la technique efficace de la narration. Ils contribuent à diviser des séquences, à suggérer au spectateur l'écoulement du temps ainsi que la détérioration de la situation.
À travers toutes ces analyses, nous avons pu constater que René Clément a fait une adaptation pluraliste du chef-d'oeuvre de Zola. L'adaptation pluraliste permet au réalisateur de s'inspirer du livre tout en revendiquant le droit de le modifier. Mettant en avant la noirceur des conditions de vie des classes populaires, Gervaise est devenu un film aussi naturaliste que son texte originel l'Assommoir.