Parmi les emplois de‘déjà’ en position médiane, deux s'en traduisent par ‘imi’ et ‘bôlsso’ en coréen. Et nous avons voulu disséquer les propriétés intrinsèques deces marqueurs. ‘Imi’ et ‘bôlsso’ sont considérés commedes synonymes dans des dictionnaires coréens et dans des études en linguistique. Nous nous sommes aperçu quedans des énoncés, ou bien ‘imi’ et ‘bôlsso’ ne se substituent l'un à l'autre ou bien ils se substituent tout en modifiant l'interprétation del'énoncé. Celasignifieque‘imi’ et ‘bôlsso’ ont des propriétés diverses et un fonctonnement différent. Pour faireapparaître‘bôlsso’, il faut partir delavaleur validée(p) sur leplan temporel; cettevaleur est distinctedecelleconstruitesur leplan subjectif(p'). ‘Bôlsso’ n'apparaît pas dans lecontexteoù l'altérité intersubjectiveest miseà jour. D'où, l'étonnement del'énonciateur. Concernant ‘imi’, il met en jeu unevaleur préconstruite(p) par lecontexteou par leco-énonciateur dans lesens de‘à faire’. A partir decep, ‘imi’ met en oeuvreune valeur construite(p') sur leplan temporel ou par l'énonciateur dans lesens de‘neplus à faire’ ou ‘neplus à êtrefait’. Decefait, ‘imi’ setraduit par ‘cequi est à faireest fait’. En somme, ‘imi’ et ‘bôlsso’ nefonctionnent pas delamêmemanièreles valeurs p et p'.