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KCI 등재
블랑쇼와 문학 - 언어관과 외재성을 중심으로 -
Blanchot et la littérature - autour dela notion delangageet d'extériorité -
유재홍 ( Yoo Jai-hong )
프랑스어문교육 26권 281-309(29pages)
UCI I410-ECN-0102-2021-000-001129079

Comme il est dit dans L'espace littéraire, “l'oeuvre est en souci de l'oeuvre”, pour Blanchot, la réflexion sur la création littéraire ne se situe pas dans la périphérie de l'oeuvre, mais en devient le centre, elle constitue le sujet à peu près exclusif. La recherche blanchotienne suit deux voies parallèles : la fiction et l’essai. Il y poursuit la double dimension de son entreprise : oeuvre de pensée en même temps que de l'écriture. Blanchot tend vers l'origine, cet espace littéraire qui est la source, le commencement naturel de l'oeuvre comme le suggèrent le chant des Sirènes et le regard d'Orphée. Il cherche donc la parole écrite, langage tourné vers l'origine, langage en qui parle l'origine. L'origine, “l'immédait et le très lointain”, est comme la vie profonde du tout (des choses et des êtres qu'est le réel. Blanchot l'appelle ailleurs l'existence, et plus tard le neutre, qui est proche de l'il y a de Lévinas. Ou bien, en termes heideggeriens, l'être qui “s'oublie en chaque être, se dissimulant en lui”. C'est ce que nous qualifiions d'extériorité dans cet article. C'est pourquoi les réflexions sur le langage teinnent une grande place dans les écrits blanchotiens. Il découvre, avec Hegel, la puissance de la néantisation qui est inhérente au langage. Or le langage en tant que mouvement de négation de la chose sensible est essentiellement incapable de dire celle-ci dans sa particularité dans la mesure où cette négation est dialectique, elle constitue la condition même du sens. Dans le langage “quelque chose a disparu”, et par le langage il est imposible de saisir ce ‘disparu’, c'est-à-dire le singulier. L'influence de très hauts ambitions mallarméennes à l'égard de la littérature est révèlatrice. Blanchot découvre “un double état de la parole, brut ou immédiat ici, là essentiel”, proposition dont toute son oeuvre forme une méditation. La poésie est pour Mallarmé aspiration au monde vrai : cette réalité - l'Infini, l'Absolu, l'Idée - est, de son caractère est idéel, équivalent du Néant. L'écriture telle que la conçoit Blanchot, elle aussi, est déploiement d'un vide, d'un intervalle, d'un silence au sein même du langage. Le Neutre blanchotien s'avère proche du Néant mallarméen. Pour Mallarmé le silence est intérieur au langage. sa poésie tend vers l'affirmation pure: il faut que le silence se fasse présence, qu'il devienne chose, langage sous son aspect le plus physique: parole sonore et visuelle. L'écriture est déchirée entre l'aspiration au silence et son lien nécessaire aux mots. En poussant à bout ce paradoxe, Blanchot finit par concevoir l'écriture comme approche non pas du silence, mais de la ‘rumeur' : parole originelle, neutre en ce qu'elle n'est ni langage ni silence. Il faut faire taire la rumeur: l'oeuvre doit canaliser le flot de la rumeur. C'est pourquoi l'écrivain s'y expose pour entrer en intimité avec elle, pour que l'entente de la rumeur s'effectue à l'intérieur même de l'oeuvre, dans son intimité.

1. 전복 顚覆
2. 언어와 죽음
3. 언어의 이중성
4. 기원起源의 아포리아
5. 맺는 말
참고문헌
[자료제공 : 네이버학술정보]
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