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Candidate
모음의 표현력과 시적 해석
L`expressivite des voyelles et l`interpretation poetique
윤세홍(Se Hong Yun)
UCI I410-ECN-0102-2009-760-005819117

Il n`est pas rare de voir, chez les poe`tes franc¿ais, l`emploi de l`allite´ration ou de l`assonance comme moyens d`expression auditive ; ceux-ci concourent en fait a` mettre en relief quelques ide´es d`importance courronant les textes. Cependant la diction poe´tique nous invite parfois a` remarquer un autre phe´nome`ne, re´pe´tition de phone`mes d`une me^me note, ce qui ne parai^t pas vraiment accidentel si l`on tient compte de la signification d`un certain nombre de textes. Aussi se pose la question : les sons ont-ils, par leurs proprie´te´s acoustiques, la capacite´ de traduire un sentiment ou une sensation? Le de´bat est ancien : le Cratyle de Platon repre´sente le premier e´tat de cette question. Depuis, certains de´sapprouvent la vertu expressive des sons en en fournissant des preuves, alors que les recherches de la phone´tique expe´rimentale et de la psycholinguistique contemporaines la mettent peu a` peu en e´vidence en montrant que certains phone`mes provoquent des associations, auditives ou visuelles, suffisamment stables pour avoir une valeur scientifique. Nous avons pris, pour cela, pour point de de´part une classification des sons vocaliques reposant sur leur nature me^me, c`est-a`-dire les notes. En fait les voyelles sont des notes varie´es dont le timbre et la qualite´ impressionnent diversement notre oreille : des notes aigue¨s, graves, claires, sombres, etc. Ces distinctions sont de´termine´es ainsi par l`impression auditive, re´sultant des points d`articulation et des modes d`articulation diffe´rencie´s. Donc ce travail consiste une e´tape pre´alable et ne´cessaire pour de´velopper notre e´tude sur l`expressivite´ des voyelles dans la poe´sie franc¿aise car il ne laissera rien a` l`arbitraire, apportant a` la classification vulgaire plus de pre´cision. Cela e´tant fait, nous avons tente´ de voir a` travers de divers textes poe´tiques si les re´currences de phone`mes, en l`occurrence, celles de voyelles, peuvent aboutir elles-me^mes a` un moyen d`expression plus subtile et plus de´licat qu`une simple assonance. Le cas le plus probable est la rime puisque, sa fonction e´tant essentiellement rythmique, la re´pe´tition de voyelles d`une me^me note sert a` souligner des ide´es saillantes en encadrant les vers. Mais il arrive e´galement des phe´nome`nes tout a` fait identiques a` l`inte´rieur des vers, soit accompagne´s du rythme, soit non. Dans le premier cas, la re´pe´tition a en elle-me^me, fonctionnant comme un signal rythmique, un ro^le poe´tique, tandis que, dans le second, inde´pendamment du rythme, elle se montre un de´cor artistique figurant des nuances d`ide´es selon les textes. La recherche de re´currences phoniques est peut-e^tre une me´thode applicable de manie`re su^re a` l`appre´ciation des oeuvres poe´tiques, mais elle risque de rester rudimentaire si l`on n`e´carte pas l`erreur qui consisterait a` attribuer a` un son telle valeur parce qu`il se re´pe`te plusieurs fois dans un vers qui exprime telle ide´e. La re´pe´tition de voyelles d`une me^me note n`a donc sa valeur propre dans un poe`me que si elle est re´active´e par la signification d`un texte.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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