Le pre´sent travail a examine´ une des fonctions discursives de deux cate´gories modales, notamment celle lie´e aux attitudes interlocutives. Les verbes modaux (vouloir, pouvoir, devoir)et tiroirs temporels de l`indicatif(imparfait, futur simple, conditionnel pre´sent et leurs temps compose´s), peuvent manifester des attitudes polies de la part du locuteur malgre´ leurs grandes diffe´rences syntaxico-se´mantiques. Le franc¿ais se sert des signes de´ja` existants afin d`exprimer les attitudes interlocutives. En l`occurence, des rapports e´troits doivent se trouver entre cette re´alite´ extra-linguistique et le syste`me se´mantique inhe´rent des signes linguistiques choisis, e´tant donne´ que ces signes ont e´te´ forme´s a` d`autres effets. Etant donne´ que la notion de politesse s`interpre`te comme "maintien de la distance sociale", des signes de politesse en franc¿ais doivent contenir la notion de "distance" dans leur syste`me se´mantique. Quant aux verbes modaux, fournissant a` l`allocutaire une possibilite´ du choix des interpre´tations, l`ambigui¨te´ (soit celle du sens des verbes eux-me^mes soit celle entre le sens litte´ral et le sens de´rive´) peut adoucir la brutalite´ des actes performatifs. Le long processes d`infe´rence de cette manie`re indirecte s`emploie afin de manifester linguistiquement le maintien de la distance sociale. Comme les tiroirs temporels sus-mentionne´s permettent inscrire un proces` dans la virtualite´ ou dans un monde hypothe´tique, un allocutaire a toujours une possibilite´ de choisir une interpre´tation que ce proce`s ne se re´alise pas dans l`actualite´. Le de´placement dans un monde hypothe´tique renvoie a` la prise de distance envers le monde actuellement envisage´, de sorte que cette distance inhe´rente se substitue de la distance sociale.